6th April 2020
Aminata Touré
Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental du Sénégal
La mondialisation présentée comme le modèle universel infaillible a rapidement cédé la place à un repli sur soi des nations sans précèdent dans l’histoire récente de l’humanité. La fermeture quasi-universelle des frontières, le rapatriement massif d’expatriés vers leurs pays originaires et un transport aérien international à l’arrêt sur l’ensemble du globe concourent à sérieusement battre en brèche le mythe certainement trop vite construit du village planétaire que serait devenu notre planète-terre.
Depuis près d’un mois, les pays africains vivent dans le périmètre strict de leurs propres frontières et tentent vaillamment de trouver leurs propres réponses à cette crise sanitaire mondiale imprévue il y’a seulement trois mois.
La meilleure réponse
Les gouvernements africains, à divers niveaux, mobilisent leurs experts, développent des stratégies et prennent des mesures inédites pour limiter l’expansion de virus. C’est assurément la meilleure réponse à apporter aux tenants de l’afro-pessimisme annonciateurs d’un très prochain cataclysme africain.
Le scénario apocalyptique prédit au début de la pandémie du Sida pour l’Afrique n’a pas eu lieu grâce à l’efficacité d’un partenariat mondial intelligent, mais surtout par l’engagement des gouvernements africains qui ont su élever la lutte contre le VIH-Sida au niveau de priorité nationale, en dépit de leurs nombreux autres défis de développement.